La souffrance animale

Une longue agonie

Les bovins et les veaux perdent conscience relativement lentement après l’égorgement. Il n’est pas rare de voir une vache ou un taureau agoniser plus de 2 minutes après avoir été égorgé. L’animal cherche à respirer, à se relever. « C’est un spectacle difficilement soutenable » écrivaient les auteurs du rapport COPERCI (« Enquête sur le champ du Halal », Comité permanent de coordination des inspections, septembre 2005).

Le rapport d’expertise scientifique sur les douleurs animales, publié par l’INRA en décembre 2009 mentionne quant à lui des temps de perte de conscience chez les bovins supérieurs à 2 minutes pour 18% des animaux sacrifiés rituellement, pouvant aller jusqu’à 14 minutes.

« Chez les veaux et les bovins adultes, on observe une grande variabilité dans la perte de conscience des animaux avec des extrêmes de 8 secondes à 14 minutes, qui s’explique par la formation de faux anévrismes dans les durées les plus longues. Des études sur le terrain montrent que, après les abattages musulmans (halal) et juifs (shechita), la formation de faux anévrismes est observée chez 17 et 18 % des bovins, respectivement »
Douleurs animales : les identifier, les comprendre, les limiter chez les animaux d’élevage Rapport d'expertise, INRA, Décembre 2009, pages 232-233.

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« En raison des graves problèmes de bien-être animal liés à l’abattage sans étourdissement, un étourdissement doit toujours être réalisé avant l’égorgement ».
Avis du Groupe scientifique sur la santé et le bien-être des animaux, émis à la demande de la Commission concernant les aspects de bien-être des principaux systèmes d’étourdissement et de mise à mort appliqués aux espèces commercialisées. The EFSA Journal (2004), 45, 1-29, adopté le 15 juin 2004.

 

« Du point de vue de la protection des animaux et par respect pour l’animal en tant qu’être sensible, la pratique consistant à abattre les animaux sans étourdissement préalable est inacceptable, quelles que soient les circonstances ».
Fédération des Vétérinaires d’Europe, Avis 02/104, 2006.

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